ALS - Magazine 5 - Octobre 2015

ALS Mag / 29 La quatrième métamorphose dans l’évolution humaine Nous nous inscrivons dans cette recherche dans le sillage des travaux fondateurs de « prospective 2100 » qui discernent 4 phases dans l’évolution de la l’humanité : chasse cueillette, agriculture élevage, industrie et commerce, et information et communication. Ces travaux inspirants développés dans l’ouvrage de référence « prospective 2100 » et précisés dans l’ouvrage « management du 3eme millénaire » se sont concentrés pour les premiers sur une vision prospective des transformations de long terme de notre société et pour les seconds sur la caractérisation des sociétés résultant de ces changement de phase de la société humaine. Nos travaux de prospective se concentrent sur la métamorphose elle-même, c’est-à-dire sur la série de créations lamarckiennes qui résulte de l’enclenchement de la métamorphose numérique, et à partir desquels vont se dessiner et se construire les éléments de la société nouvelle. La première métamorphose qui a créé la société humaine repose sur la maitrise de la création du feu et le développement des outils, deux éléments caractéristiques de la constitution de l’espèce humaine. L’outil permet de produire et de créer des armes et de nouveaux outils. Le feu protège, conserve, transforme. Les savoirs faire et la connaissance qui y sont associés génèrent le premier cercle vertueux du savoir et de la trans- mission pour les tribus et les peuples nomades de la période chasse et cueillette. La seconde métamorphose est liée à la sédentari- sation et au développement de la culture et de l’élevage qui ont apporté la sécurité alimentaire. C’est bien la sédentarisation qui est l’élément métamorphique, c’est-à-dire celui à partir duquel la société humaine se transforme. La rupture une fois enclenchée, donne la possibilité d’accumuler, de thésauriser et ouvre un nouveau cycle de trans- formation de la société humaine qui a donné lieu à un essor sans précédent de l’organisation, des savoirs, des religions et de la culture, et naissance aux grandes civilisations, royaume et empires, qui se sont succédé pendant 6 à 7 millénaires et ont culminé au siècle des lumières. La troisième métamorphose s’engage à la fin du 18ème siècle, elle conduit à la société industrielle, avec la domestication de l’énergie motrice et la création de machines. La production industrielle et le transport rapide à longue distance structurent une nouvelle économie intensive de l’industrie et du commerce, donne naissance au capitalisme, développe les grandes infrastructures de pro- duction d’énergie, de transport et de communi- cation, développe la société de consommation, et réalise les bases de la globalisation et de la mondialisation. En fait assez naturellement, chaque métamor- phose se prépare à la fin de la société résultant de la précédente. Une métamorphose résulte d’une conjonction d’inventions capacitantes et de fonctions transformantes ou amplificatrices, débouchant sur une forme d’astabilité systémique. Pour la première métamorphose, le feu et l’outil de fabrication sont des inventions capacitantes, la fonction d’association issue des sociétés animales et des premiers groupes humains, va utiliser ces inventions pour fonder une société nouvelle de tribus, de peuples nomades, de premières organi- sations d’échange économique et de culture. Pour la seconde métamorphose, l’agriculture et l’élevage sont les fonctions capacitantes, et la thésaurisation des biens et des savoir-faire et connaissance née dans l’ère précédente, est les fonctions transformantes. Pour la troisième métamorphose, l’utilisation de la vapeur comme force nouvelles alimentant les machines et les mobiles est l’invention capacitante pour la création des usines. L’approche encyclopé- dique des sciences et technologies est la fonction amplificatrice.

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