ALS - Magazine 5 - Octobre 2015

ErwanSalqueest Directeur des Opérations E-Santé au sein de Pharmagest Interactive. Le groupe Pharmagest, leader de l’informatique officinale avec 43% de parts de marché, a créé en 2012 son activité E-Santé afin de pouvoir développer les outils qui permettront aux pharmaciens d’assumer les nouvelles missions définies par la loi HPST, dans un contexte de coordination de la santé. C’est dans ce cadre qu’ont été élaborés les projets E-Nephro (programme d’accompagnement de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique) et Satelor (programme d’aide au maintien à domicile des personnes âgées), en collaboration avec l’Université de Lorraine et en particulier le Loria. Erwan Salque Le numérique au service du maintien à domicile des personnes âgées et des malades chroniques 18 / ALS Mag Le vieillissement de la population française est un acquit majeur des progrès médicaux et il augmentera encore. Encore faut-il vieillir de façon acceptable et c’est un enjeu majeur. Les mesures à mettre en œuvre pour l’anticiper et l’accompagner sont essentielles. Aujourd’hui les plus de 60 ans sont 25 millions dans notre pays. Ils seront 27 millions en 2020. Les pouvoirs publics tentent de structurer et accompagner cette mutation démographique. Le lancement, par l’exécutif, de la filière « silver économie » en est une illustration. L’objectif étant d’améliorer la prise en charge au quotidien de nos seniors, tout en dynamisant l’emploi des actifs. Beaucoup d’initiatives sont déployées mais les solutions proposées sont souvent partielles ou limitées dans le temps. De plus, trop d’industriels comptent, à tort, sur l’Etat Providence pour finan- cer les solutions qu’ils mettent au point. Les enjeux sont simples J Les déficits publics nous contraignent à la diminution des dépenses de santé, J Le nombre de seniors augmente (chaque heure, 60 nouveaux seniors “naissent” dans notre pays) et ils sont parfois atteints de pathologies lourdes et complexes nécessitant un suivi permanent. Il faut par conséquent trouver une solution permettant une meilleure prise en charge à moindre coût. Tous les analystes convergent pour affirmer que le maintien à domicile est moins couteux pour la collectivité qu’un hébergement en établissement spécialisé (30 €/jour versus 100 €/jour). De plus, même si certains ont capacité à payer ce type de prise en charge, le nombre de places ne pourra pas augmenter aussi vite que le nombre de bénéficiaires potentiels (coût du foncier, augmen- tation des charges de fonctionnement de ces établissements).

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