ALS - Magazine 5 - Octobre 2015

ALS Mag / 11 habileté qu’il avait perdue avec les instruments de laparoscopie standard. Cette dernière permet 5 degrés de liberté (mouvements élémentaires comme avant-arrière, haut-bas, droite-gauche, rotation, préhension) ; l’instrument du robot avec les deux degrés de liberté supplémentaires apportés par l’articulation endo-corporelle permet de récupérer les 7 degrés de liberté qui corres- pondent à ceux du membre supérieur humain (figure 3). L’endoscope comporte deux canaux optiques reliés à des caméras HD (figure 4), un pour chaque œil, ce qui permet une réelle vision en 3 dimensions (alors qu’en laparoscopie standard le chirurgien travaille en 2D, sur un écran télé placé en face de lui). L’utilisation d’une caméra infra-rouge peut apporter des informations inédites par rapport à la chirurgie classique (figure 5). Les joysticks manipulés par le chirurgien sont situés dans l’axe de sa vision, et très rapidement il a l’impression d’une immersion visuelle dans le champ opératoire et d’y plonger ses mains (figure 6). A ses pieds, différentes pédales (figure 7) permettent de commander les mouvements de la caméra ou l’électrocoagulation, de débrayer les instruments pour repositionner les bras, de choisir avec lesquels des 3 bras travailler… Le marché actuel de la robotique chirurgicale est dominé par le robot da Vinci® (Intuitive Surgical, Sunnyvale, CA) qui, malgré son coût (environ 2 millions d’euros), connaît une courbe de croissance exponentielle, tant en nombre de machines installées qu’en nombre d’interventions réalisées (aux USA plus de 90% des prostatec- tomies pour cancer sont réalisées au robot). Si l’urologie a été à l’origine du développement du robot da Vinci® il est maintenant utilisé dans des spécialités aussi variées que gynécologie, chirurgie digestive, cardiaque, vasculaire, thoracique, pédiatrique, et même ORL pour la chirurgie cancérologique endobuccale. Plus de 80 centres français en sont équipés. Pour pouvoir faire bénéficier tous les patients de cette haute technologie qui ne peut être installée que dans les gros hôpitaux, une collaboration entre les centres référents comme les CHU et les hôpitaux périphériques doit se développer. Le GCS sud-Lorraine créé à Nancy permet ainsi à des chirurgiens travaillant à la fois au CHU et dans un hôpital périphérique de réaliser la chirurgie courante au plus près du domicile du patient et la chirurgie robotique au CHU. Figure 1 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7

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