ALS - Magazine 4 - Janvier 2013
CV Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris, Philippe POLLIN a fait carrière à SNCF Infrastructure. Hormis quelques années à la tête d’un bureau d’études régional, il s’est toujours occupé de maintenance, dans des unités de production puis dans des structures d’état-major. Ses premiers postes ont été en Lorraine. En final, il a été responsable de la division de l’entretien de la voie à la direction SNCF. L’image dans la maintenance du réseau ferré 8 / ALS Mag Philippe Pollin Le chemin de fer n’apparaît en général pas comme un système complexe. Il est pourtant la juxtaposition d’interactions qui doivent être parfaitement maîtrisées. Ainsi, sur le seul plan de l’infrastructure, coexistent principalement : J le couple véhicule / voie J le couple voie / plateforme ferroviaire J le couple pantographe de l’engin moteur / ligne de traction électrique (la caténaire dans le jargon technique) J le couple véhicule / signalisation, c’est-à-dire la transmission au mobile d’informations de sécurité, par voie optique ou par voie radio-électrique. Le mode routier ne comporte pas l’ensemble de ces interfaces et un dysfonctionnement de l’une d’entre elles y a généralement moins de conséquences sur le trafic. Par exemple, un léger affaissement de chaussée ou nid de poule est absorbé par les suspen- sions du véhicule ou assez facilement évitable par un « coup de volant » donné par le conducteur. En mode ferroviaire, les tolérances sont infiniment plus strictes. Ainsi, pour le couple véhicule-voie, un déraillement est à craindre : J si un composant de la voie est défaillant (rail qui se rompt, …) J si une des files de rails s’affaisse même très légèrement par rapport à l’autre (le gauche ainsi créé est à corriger au plus vite dès qu’il dépasse la norme, soit 3 mm/m sur ligne à vitesse > 120 km/h) J si le châssis de voie se déforme (flambage en cas de températures extrêmes, …). Les défauts ne conduisent toutefois que très rarement à un incident contraire à la sécurité mais induisent des perturbations de la régularité du trafic ou un inconfort pour le passager. Figure 1 – La rame de mesure TGV Iris 320
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MTIzMTM=