ALS - Magazine 4 - Janvier 2013
28 / ALS Mag Ces vues utiles à la validation du système Cavcav ont d’abord été construites sur un schéma témoin sur lequel les points anatomiques utiles sont repérés, notamment les os ethmoïde, planum, sphénoïde et l’hypophyse (images de 1989). On voit sur les figures 15 et 16 les propositions faites par le système pour les phases 1 et 2 du traitement, à partir d’une douzaine d’informations cliniques sur le patient fournies par le médecin utilisateur : J figure 15 : représentation du champ latéral d’irradiation sur un schéma de profil dessiné à partir d’une radiographie pour la première phase déjà évoquée. Le champ est le cadre bleu, les caches destinés à protéger les zones sensibles sont les pavés gris uni. Les flèches rouges permettent de voir le positionnement des limites du champ par rapport aux repères anato- miques sélectionnés, matérialisés par les petits cercles rouges ; J figure 16 : résultat pour la seconde phase du traitement (de 40 à 50 Grays). Dans le cas traité, le système propose sur une coupe sagittale quatre solutions de balistique par ordre de priorité décroissante en fonction de plusieurs critères, taux de couverture du volume cible notamment. Nous montrons ici la solution numéro 2 proposant deux champs de photons obliques convergeant au niveau du cavum (en bleu) et des champs latéraux d’électrons pour irradier les zones ganglionnaires (en vert). La tumeur est figurée en orange. Les avancées de l’imagerie 3D, la fusion d’images obtenues par des techniques d’acquisition diverses, l’usage de modèles anatomiques, les progrès en traitement d’images ont permis ensuite une adaptation fine au patient, à sa pathologie et à sa morphologie. Par exemple, l’image de la figure 13 citée précédemment est obtenue grâce à un scanner à émission de positons (PET SCAN) qui allie la puissance de détection du tomographe à émission de positons à la précision anatomique du Scanner à rayons X (tomodensitométrie). La figure 17, quant à elle, montre la réalité d’un résultat pour le champ latéral irradiation, champ large et champ réduit pour la phase finale d’ajus- tement de la dose totale reçue dans la phase 3 du traitement (images de 2007). En résumé, l’image numérique envisagée dans ce système d’aide possède les propriétés suivantes : J elle se construit en différé grâce au couplage de diverses composantes, le système d’aide à la décision, le système d’imagerie et celui de calcul des doses d’irradiation ; J elle est la traduction sous forme réaliste d’une expertise multiple ; J elle est adaptée au patient, pathologie et morphologie ; J elle constitue, avec les explications associées, un élément solide dans la prise de décision finale. Article > Marie-Christine Haton L’image numérique dans la prise de décision Figure 15 Figure 16 Cette formulation est modélisée dans le système d’aide sous la forme d’autant de règles d’expertise qu’elle contient d’éléments de connaissance [12]. D’autres règles sont dévolues à la détermination des autres limites de ce champ d’irradiation, celles des caches protecteurs à appliquer ainsi que la balistique, la nature et l’intensité du faisceau. A partir de la formalisation de tels énoncés, le système d’aide est à même de proposer aux spécialistes des modes de traitement pour les trois phases. C’est ainsi que la prise de décision, moyennant modifica- tions ou adaptations, peut s’appuyer sur la vue imagée des résultats, accompagnée d’explications textuelles.
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