ALS - Magazine 4 - Janvier 2013

24 / ALS Mag Vers une ontologie de l’image numérique pour la décision Nous avons souhaité au paragraphe précédent faire état d’un point de vue très actuel autour de la construction et l’usage d’ontologies. Revenons à l’image, objet de nombreux développements dans les domaines de l’anthropologie, la philosophie, la sémiotique (science des signes), la didactique... On affecte à ce concept généralement les fonctions suivantes : fonctions d’information, d’illustration, explicative ou argumentative, narrative, esthétique et symbolique. Les chercheurs s’intéressent en particulier à la classification d’images et à leur annotation en vue de la recherche interactive d’un document ou d’une œuvre (usage privé, journalisme, médecine, musées [5]...). Voici une représentation graphique (figure 1) d’une ontologie de l’image photographique tirée de [6]. Le contexte de la prise de vue se qualifie sous les angles social, temporel, spatial, technique et spatio- temporel (figure 2). Chacun d’eux peut se décliner en caractéristiques plus fines. Pour notre part, nous nous intéressons à la notion d’image porteuse de connaissance pour la prise de décision et encodée de façon numérique. Quels attributs, quels qualificatifs, quelles fonctions pour l’image ? Quelles relations avec l’observateur, son usage, son concepteur ? Dans la suite, nous envisageons trois situations dans lesquelles les images numériques jouent un rôle déterminant pour la prise de décision. Les angles de vue qui nous intéressent particulièrement sont les suivants : J le destinataire de l’image, J les données brutes initiales, J la chaîne de traitement permettant de passer des données brutes à des données élaborées chargées de sens, J le contenu objectif de l’image, ce que le maître ou l’expert a voulu représenter et qu’il souhaite voir compris par l’observateur, J la symbolique de représentation qui doit respecter les conventions établies et favoriser l’assimilation et l’acceptation de l’image, J le mode de construction et de présentation de l’image, l’expertise sous-jacente, J l’objectif poursuivi qui, au final, correspond à la prise de conscience et de décision, J et enfin son association avec d’autres outils utiles à la décision. Dans les cas traités, le sujet est conduit à décider, soit de la qualité de son apprentissage vocal, soit d’une action à mener, soit d’une décision thérapeu- tique de façon collégiale. Nous insistons sur le fait que l’humain est toujours inclus dans la prise de décision. La figure 3 trouvera son commentaire en conclusion de cet article. Nous mettons en valeur trois des aspects qui nous intéressent, les données brutes initiales, le mode de présentation de l’image dans le temps et l’objectif poursuivi. Ce diagramme a été obtenu à partir de l’environnement de création et de visualisation d’ontologies Protégé [7]. Seul le premier cas est détaillé. Notons la diversité des liens entre concepts, matérialisée par les couleurs des flèches de jonction. Article > Marie-Christine Haton Figure 2 Figure 1 L’image numérique dans la prise de décision Figure 3

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