Académie Lorraine des Sciences
Procès-verbal de la séance de l’Académie Lorraine des Sciences du jeudi 9 décembre 2010.
Personnes inscrites sur le registre des présents.
Michel Arnoud, Pierre Boyer, Danièle Burkard, Renée Chollot, Bernard Chollot, André Clément, Jean-François Claudon, Guy Combremont, Marcel Cordier, Marie-Claude Crosse,Francis d’Alascio, Odile Derniame, Jean-Claude Derniame, Dominique Dubaux, Jean-Claude Estatico, Louis Florentin, Charles Franiatte, André Georges, Jeanne Godard, Armand Hadni, Jean-Pierre Haluk, René Haas, Marie-Antoinette Hoffman, Maurice Hoffman, Jean-Paul Haton, Claude Hérique, Emmanuelle Job, Francine Jacob, Francis Jacob, Jean-Pierre Jacquot, Jean Kalinowski, Colette Keller-Didier, Pierre Landes, Jean-Claude Lepori,François Limaux, Colette Mayeur, Paul Montagne,François Mortier, Jean-François Pierre, Bernard Poty, Jeannine Puton-Scherbeck, Marie Richard, Anne-marie Ritz, Guy Raval,Paul Robaux, Aline Roth, Jean-Pierre Salzmann, Gino Tognoli,Pierre Valk, Claudine Vauthier, Noël Vauthier, Raymonde Virion, Michel Wayoff.
*En caractères romains, les sociétaires.
Excuses reçues de :
Mesdames et Messieurs :
Jean-Pierre Finance, Anne Valton, Michaël Matlosz, Michel Heinrich, Valérie Rosso-Debord, Didier Sartelet, Pierre Boileau, Christian Namy, Jacqueline Panis, Jean-Pierre Masseret, Pascal Jacquemin, Pierre Bravetti.
Mesdames et Messieurs les sociétaires
Marie Christine Weber, Annette Lexa-Chomard , Hélène Lenattier, Jean-Pierre Puton, Jean-Pierre Jolas,Jean-Marie Schissler, Armand Guckert, Jean-paul Philipon, Claude Huriet, François Claude,
La présidente ouvre de la séance à 17 h 30
Chers collègues, Chers amis,
Nous sommes réunis ce soir pour notre dernière séance de l’année 2010.
Si l’heure du bilan n’a pas sonné (ce moment est réservé à la tenue de notre assemblée générale le 29 janvier prochain) j’ai néanmoins envie de vous dire combien les rendez vous que nous nous sommes donnés m’ont apporté de satisfaction. Je sais que ce sentiment est partagé par l’ensemble des membres du Conseil d’administration et je vous soupçonne les uns et les autres de ressentir cette même impression de consistance et de qualité du programme 2010 que nous clôturons ce soir.
Vous êtes nombreux, ici présents, à y avoir apporté votre part, soyez en vivement remerciés !
Après la réception de trois nouveaux sociétaires , nous découvrirons un sujet nouveau pour nous, je veux parler de l’épigraphie grecque et nous mettrons un terme à l’année de la biodiversité avec la conférence de notre confrère François Vernier.
Sans plus attendre je vais laisser la parole aux parrains de nos nouveaux confrères.
Monsieur Marcel Cordier présente Monsieur Christian Camuzeaux,
Comme Rimbaud dont il ne partagera aucune idée, Christian Camuzeaux est né à Charleville en 1947. Dans son genre il est et restera un sanglier des Ardennes.
Avec sa famille il arrive en lorraine en 1963. Scolarité très honnête, malgré la prédiction d’un prof visionnaire : « Christian aura beaucoup de chance s’il atteint le BEPC ».
Après Saint-Max (où il se mariera, mariage qui lui donnera deux enfants), Nancy puis Vandoeuvre.
Il entre en seconde à l’Institut Saint-Joseph de Laxou, où je fais sa connaissance comme élève.
Ma candidature aux législatives de1973 comme Gaulliste de gauche à du le marquer : Lui-même sera candidat vingt cinq ans plus tard, mais candidat MPF, contre son ami Gérard Léonard entre autre, un candidat MPF qui n’a jamais caché, encore aujourd’hui, ses opinions royalistes.
« Petit, malingre, asthmatique » (c’est lui qui le dit), il va compenser ou se faire valoir par la parole et l’amitié de mentor musclé…Il n’a pas oublié certains enseignants (Mesdames Gérardin et Langhoret), l’aumônier : Le père Christian Grégoire, notre confrère de l’Académie Stanislas.
Christian Camuzeaux participe à la JEC, au RJC (Rassemblement des Jeunes Chrétiens), au club philatélique et, bien que dispensé de « gym », aux matchs de foot sur la cour de récréation, avec un certain « Platoche », ce Michel Platini qui va « valoir des millions » que j’ai aussi comme élève de Seconde, bien moins bosseur que Camuzeaux, soit dit au passage.
En terminale le français était facultatif. Christian Camuzeaux suit les cours et participe.
J’ai souvenir qu’il fit un exposé de son choix sur…Charles Maurras.
Après le bac D il entre en faculté de pharmacie, rue Albert Lebrun ex-rue des prairies, dans mon quartier natal.
Commence pour lui une carrière universitaire puis professionnelle bien remplie.
Parallèlement il est co-fondateur de « La Lorraine royaliste » et administrateur de la MGEL (mutuelle étudiante).
La patrie l’appelle alors sous les drapeaux tricolores, à Clamart (le petit ou l’autre ?)
L’Aspirant participe à des travaux sur la tremblante du mouton, l’irradiation et le Sida, non encore connu comme viral (nous sommes en 1983-84).
L’ex-élève d’un ex-deuxième classe finira comme capitaine de réserve, sous réserve que j’ai bien compris !
En tout cas Camuzeaux publie son premier livre, la biographie de « Marcel cordier, homme de lettre et homme d’action » (1984 épuisé !)
Quant à son parcours professionnel, il laisse pantois d’admiration l’homme de « science molle » que je suis.
Résumons : Après quelques petits mois en officine, il intègre la CERP Lorraine (1984) puis sa filiale HOPIDOM (fin 1985) pour ses 14 ans. Il en finira directeur général. Repéré par le ministre des finances Arthuis, il devient conseiller au Commerce Extérieur de la France en 1996.
Christian Camuzeaux bien qu’asthmatique, ne manque pas de souffle. Il crée deux sociétés, en dirige deux autres, ce qui le fait voyager de ses Ardennes natales aux Pyrénées, de Sedan-patrie de Turenne- à Pau- berceau d’Henri IV assassiné il y a quelques siècles-. Le voici secrétaire du SYNPOL (syndicat professionnel) et co-auteur en 1998 de « Le matériel et maintien à domicile », avec notre confère Pierre Labrude et Jacques Callanquin. L’ouvrage en est à sa quatrième éditions, avec des préfaces signées Colette Keller-Didier -qu’on ne présente plus-, Gérard Levaux, Pierre Auphelle, Claude Huriet, Jean Parrot et Philippe Gaertner.
Expert auprès de l’AFSSAPS il est spécialiste de l’oxygène. Ensemble, il y a peu, nous avons parlé du savant Georges Claude, dont le cinquantième anniversaire du décès n’est guère commémoré cette année, même –me semble-t-il – dans sa Lorraine paternelle.
Encore une nouvelle société pour Camuzeaux qui en devient le directeur formation-sécurité-qualité. Avec Pierre Labrude il co-crée un D.U. de maintien à domicile tout en enseignant dans différentes facultés (depuis douze ans à la faculté de pharmacie de Nancy qui, je l’espère porte un nom …pédagogique). J’allais oublier : il y a trente ans Christian Camuzeaux était le plus jeune administrateur de l’Association nationale Maréchal Lyautey, « le royaliste qui donna un empire à la république ».
Depuis septembre 2009, après la disparition de sa « société dinosaure », il a intégré une société de « taille familiale » avec une ambiance humaine qui, si elle n’est pas dans le secteur pharmaceutique demeure dans celui de la santé et recherche le bien du patient et le professionnalisme. Nouvelle étape pour notre nouveau confrère de l’Académie Lorraine des Sciences.
Monsieur Christian Camuzeaux remercie les sociétaires pour leur accueil et remercie ses parrains
Présentation de Jean-Claude Estatico:
parrains Colette Keller-Didier et Jean-Pierre Jolas
Madame Colette Keller-Didier présente Monsieur Jean-Claude Estatico
Si j’ai souhaité parrainer Jean–Claude Estatico c’est qu’un long parcours mycologique et botanique nous a réuni sur les chemins et dans les forêts de Lorraine !
Son amitié a complété les connaissances universitaires acquises par tout pharmacien dans ces deux domaines qui nécessitent pour mieux les maîtriser l’expérience du terrain.
Professionnellement, Jean-Claude Estatico a agrémenté les vitrines des officines de Pharmacie en y installant des étalages de produits appelés « produits conseils », mais en dehors de cette activité rémunératrice il étudiait botanique et mycologie jusqu’à devenir un spécialiste de ces deux disciplines.
Il est titulaire d’un brevet de mycologie et il est chargé par la Faculté de Pharmacie de l’enseignement mycologique des étudiants de 6ème année .
Il participe également aux cours publics de mycologie ouverts à tous ceux qui veulent s’initier à la mycologie et éviter ainsi les sévères intoxications mycologiques assez nombreuses chaque année en Lorraine.
Il participe à la recherche pour une douzaine de thèses et il est membre du jury pour trois d’entre elles.
Il est membre du comité de la Société Lorraine de mycologie
Il est membre de la Société mycologique de Strasbourg
Il est membre de l’association Floraine depuis sa création
Il est contributeur à l’élaboration de l’Atlas des plantes de Lorraine pour le sud meusien et l’ouest vosgien.
Il a conservé de ses talents professionnels d’étalagiste le goût du décor et il sait mieux que quiconque transformer un banal lieu de pique nique pour le rendre accueillant avec nappe et bouquet de fleurs sur la table !
Vous avez déjà pu apprécier ses qualités de photographe sur les diapositives qui sont projetées en début de séance mensuelle.
Je suis heureuse de l’accueillir comme sociétaire de l’ALS et suis certaine que vous aurez plaisir à mieux le connaître.
Monsieur Jean-Claude Estatico remercie les sociétaires pour leur accueil et remercie ses parrains
Présentation de Jean-Pierre Jacquot:parrains Jean-Paul Haton et Jean-François Pierre
Monsieur Jean-Paul Haton présente Monsieur Jean-Pierre Jacquot.
J’ai le plaisir et l’honneur de vous présenter mon collègue et ami le Professeur Jean-Pierre Jacquot, biologiste de renom international.
Jean-Pierre Jacquot est professeur à la Faculté des sciences et techniques de Nancy et
directeur de l’Institut Fédératif de Recherche 110 « Génomique Ecologie et Ecophysiologie
Forestières » de l’Unité Mixte de Recherche « Interactions Arbres Microorganismes », unité
commune à l’UHP et à l’INRA.
Jean-Pierre et moi partageons deux caractéristiques: nous avons tous deux effectuénos études secondaires au lycée Jules-Ferry de Saint-Dié et nous sommes tous deux membres senior de l’Institut Universitaire de France.
Jean-Pierre fait partie des 5 ou 6 universitaires biologistes français membres de l’Institut, c’est dire sa qualité.
Après avoir obtenu une maîtrise et un doctorat de 3ème cycle à l’UHP, Jean-Pierre Jacquot a obtenu à Orsay en 1983 un doctorat d’état, préparé sous la direction de Pierre Gadal et intitulé « Photorégulation de la malate déshydrogénase à NADP Intervention du système ferrédoxine thiorédoxine ».
Il a d’abord effectué un beau parcours au CNRS de 1978 à 1997 : de CR2 à DR1, avant d’être nommé professeur à l’UHP en 1997.
Il entre à l’IUF comme membre senior titulaire de chaire en 2007 et il est nommé à la classe exceptionnelle des professeurs en 2008. Il a effectué plusieurs stages post-doctoraux à l’étranger:
UC Berkeley, Texas Tech et U. Bielefeld. Il est l’auteur ou co-auteur de près de 200 publications et son nombre de citations est supérieur à 5000. Il a également encadré une bonne dizaine de thèses de doctorat.
Les travaux de recherche de Jean-Pierre Jacquot relèvent de deux grands thèmes :
- la régulation de la photosynthèse : une des avancées importantes de ce travail,
mené dans le cadre de ses deux doctorats, a été de démontrer l’existence d’enzymes chloroplastiques photorégulées dérivant d’homologues présents dans les cellules non photosynthétiques;
- la régulation redox et la résistance au stress, thème qu’il poursuit depuis son retour
à Nancy.
Toutes ces recherches menées sur les végétaux ont en fait une signification plus large et elles
concernent également par bien des aspects les systèmes biologiques bactériens et animaux.
Jean-Pierre Jacquot assure ou a assuré de nombreuses responsabilités, organisé de nombreux congrès et colloques et mené de nombreuses expertises dont je vous fais grâce du détail… Il est membre de comités de programme de conférences et de comités éditoriaux de
revues dont le Journal of Biological Chemistry.
Il a reçu en 2010 le prestigieux prix Gay-Lussac Von Humboldt mention Biologie, ce
qui lui a permis de passer une année sabbatique de recherche en Allemagne, à l’université de
Bielefeld.
Jean-Pierre est un vosgien des Vosges gréseuses puisqu’il est originaire de la région de
Saint-Dié.
Il a 57 ans, il est père de cinq enfants et sa compagne Pascale est Maître de Conférences à l’IUT de Nancy-Brabois.
En bon vosgien, il aime le ski, mais il est aussi cycliste enragé, selon ses propres termes ! et également, ce qui est moins courant, ex entraineur et arbitre de la Fédération Française de Baseball.
Voici une présentation résumée du nouveau sociétaire de qualité exceptionnelle que nous
avons la chance et le plaisir d’accueillir aujourd’hui au sein de l’ALS.
Monsieur Jean-Pierre Jacquot remercie les sociétaires pour leur accueil et remercie ses parrains
Communication :
« Artemis de Thermi, problème d’epigraphie grecque » par Monsieur René Hodot
René Hodot est agrégé de grammaire, Professeur des Universités à l’Université Nancy 2 dont il fut Président de 1991 à 1996.
Il est professeur émérite depuis le 1er septembre 2004.
Il fut membre du Comité national de la recherche scientifique dans le domaine des mondes de l’antiquité classique et membre du Conseil supérieur des Universités, section langues anciennes.
René Hodot a publié deux ouvrages : l’Asie mineure du Nord au Sud. Inscriptions inédites et le dialecte éolien d’Asie. La langue des inscriptions, VIIè s avant JC – IV è s après JC (prix de l’association des études grecques)
René Hodot a aussi contribué à l’édition de revues et actes de colloques, il a produit 40 articles et 52 comptes rendus bibliographiques.
Résumé de la communication
Située au nord de Mytilène dans l’île de Lesbos, Thermi est une station balnéaire et le siège d’un culte de la déesse Artémis. Des inscriptions d’époque romaine (Ier–IIe s. p.C.)
1° donnent un témoignage sur l’histoire de l’alphabet et sur ses rapports avec l’évolution phonétique ;
2° mettent en évidence la fonction sociale et politique de la langue.
Ainsi est illustrée la démarche de l’épigraphie qui, selon les aléas de la documentation, est amenée à réviser ses hypothèses et jugements, vers une connaissance chaque fois plus précise des conditions de fonctionnement de la réalité langagière.
Conférence : « la biodiversité floristique de Lorraine » par François Vernier
La Présidente présente Monsieur François Vernier :
Si vous cherchez sur internet quelques renseignements sur notre conférencier, vous pourrez lire ceci :
François Vernier s'est toujours senti partie prenante de la nature. Dès son plus jeune âge, il a été conduit à travers champs et forêts par ses grands-parents et ses parents, qui lui ont inculqué le sens du respect de la nature. Il est actuellement ingénieur forestier à l'Office national des forêts en Meurthe-et-Moselle. En 1996, il a créé, avec quelques amis, Floraine, l'association des botanistes lorrains qui a pour but de réunir les personnes intéressées par la botanique et d'améliorer la connaissance de la flore régionale. Il est également membre titulaire de l'Académie lorraine des Sciences, institution où il a l'occasion de présenter ses études et travaux tant dans le domaine forestier que dans le champ botanique.
Mais il faut ajouter qu’il est l’auteur de nombreuses publications botaniques. Il a écrit 4 livres dont une Flore de Lorraine en 1994 rééditée en 2001, un ouvrage intitulé " les plantes des sous bois " et un autre au joli titre " glaner dans l’Est ".
Il est le dynamique président d’une association botanique dénommée Floraine et le directeur de publication de L.A.S.E.R. (Lorraine Atlas, Suivi Études et Recherches).
Il dirige un groupe de botanistes qui recensent les plantes de Lorraine pour écrire leur Atlas Ce minutieux travail d'investigation devrait aboutir à la publication du premier atlas lorrain des plantes en collaboration avec l'ONF, la Diren, le Conservatoire botanique de Nancy et le Parc naturel régional de Lorraine.
François Vernier, vous dira que « l'objectif est de mettre en commun les exploitations spatiales et temporelles de toutes ces données afin de dégager des mesures de protection des espèces les plus rares ou en forte régression. » . Les zones sensibles peuvent ainsi être prises en compte dans les différentes interventions forestières ou pour aménager et gérer les espaces
naturels de la manière la plus raisonnable possible.
Il est également collaborateur scientifique du Musée d’Histoire Naturelle du Luxembourg.
Enfin il prépare une importante exposition au printemps prochain sur les plantes dites « compagnes » en coopération avec de nombreux partenaires . Nous aurons l’occasion d’en reparler, à présent je lui cède la parole.
Résumé de la conférence.
La Lorraine est un carrefour biogéographique
- Depuis le XVIII ème siècle les botanistes ont contribué à la connaissance de la flore lorraine
On peut citre Buc'hoz, Willemet, Soyer-Willemet, Godron, Vernier, Muller.
- Apport de l’ Atlas des plantes vasculaires de Lorraine à la connaissance de le richesse floristique Lorraine
Suivirent :
- Quelques exemples d'espèces en limite d'aire
- Quelques exemples de plantes introduites de longue date
- Quelques exemples de plantes devenues invasives.
è voir le diaporama sur le site.
Fin de la Conférence, questions des sociétaires, remerciement de la Présidente.
La présidente convie les sociétaires et les conférenciers au bar de la CUGN pour prendre un rafraîchissement
Le Secrétaire
de séance : Jean-Pierre Jolas
La Présidente : Colette Keller-Didier