En ce qui
concerne les éléments minéraux, l'on considère
que l'eau de boisson couvre environ 10 % des besoins journaliers recommandés
mais ceci est plus particulièrement vrai pour les eaux de source et
les eaux minérales qui possèdent des caractéristiques
liées à la nature de la roche sur laquelle elles ont pris naissance.
De plus leur caractère souterrain les a protégées des
risques de pollution.
Au contraire l'eau du robinet doit subir des traitements de potabilité
pour en assurer la qualité microbiologique. Ces traitements peuvent
aussi lui conférer certains désagréments quant à
son odeur et à sa saveur. Leur degré de minéralisation
différencie les eaux minérales qui peuvent être carbonatées,
sulfatées, chlorurées, calciques, magnésiennes, fluorurées,
ferrugineuses, acidulées ou sodiques. Le décret sur l'eau N°
89-369 régit la prescription des eaux minérales en s'inspirant
de l'avis de l'Académie de Médecine. Par exemple : pour un régime
pauvre en sodium on doit choisir une eau qui contient moins de 20 mg de sodium
par litre, et pour la préparation des aliments des nourrissons on doit
choisir une eau qui contient moins de 15 mg de nitrates et moins de 0,05 mg
de nitrites par litre d'eau. De plus cette eau doit être faiblement
minéralisée.
Certains minéraux doivent faire l'objet d'une attention particulière. C'est le cas du FLUOR dont les besoins croissent pendant l'enfance (entre 0 et 2 ans 0,25 mg par jour, de 2 à 4 ans 0,50 mg par jour, de 4 à 6 ans 0,75 mg par jour et de 6 à 12 ans 1 mg par jour ). Il peut s'avérer dangereux lorsque sa concentration dans l'eau dépasse 2 mg par litre. Le fluor induit alors des problèmes de calcification dentaire voire des cas de fluorose à partir de 15 mg parlitre avec des taches brunes irréversibles (on se tient à la norme de 1,5 mg/litre).